lundi 31 août 2009

2 - Ne t'attarde pas à l'ornière des résultats.

2 commentaires:

  1. Ne t'attarde pas à l'ornière des résultats.


    1-Comment je ressens cela ? Quelles images mentales me sont évoquées, apportées, provoquées par cet aphorisme de René Char ?

    Une réponse possible de LD :
    Je vois d'abord la réalité matérielle d'une ornière, donc des traces creusées par le passage répété de roues sur le sol. Chez moi, l'ornière se présenterait presque toujours en forêt, peut-être par expérience personnelle et peut-être par influence de la sonorité du mot lisière avec ornière (?). Facilement, j'y associerai l'image d'un équipage à traction animale peinant dans la boue.


    2-Comment je comprends ce qu'a voulu dire René Char ? Mes hypothèses de sens.

    Une réponse possible de LD :
    Le poète recommande de ne pas s'attarder à l' « ornière », qui évoque les significations d'enlisement, de freinage, d' embourbement, avec très probablement le sens particulier de conventions, habitude, routine, conformisme, autant de métaphores des ornières qu'on peut rencontrer dans la vie personnelle et sociale. Mais de quelle ornière s'agit-il précisément ici ? Celle « des résultats ». Donc le poète suggère que la quête du résultat ne doit pas être un but en soi, et qu'en tous cas il ne faut pas s'y attarder longtemps, soit parce que ce résultat apparent n'est pas si important, soit parce ce que ce résultat peut se révéler un cadeau empoisonné qui enliserait et emprisonnerait par le confort qu'il apportera, soit aussi parce qu'il faut savoir ne pas rester sur un acquis ou un succès, et sans attendre prendre un nouveau départ vers de nouveaux enjeux. Le contexte de la lutte résistante au sein du maquis est bien évidemment présent, mais cet aphorisme parle clairement au présent de « vérité générale », pour toutes les situations humaines. Le tutoiement « Ne t'attarde pas », qu'on retrouve dans d'autres aphorismes, s'adresse à un interlocuteur, comme pour un conseil d'ami, une recommandation, mais aussi comme un dialogue intérieur, une introspection personnelle, celle de René Char, poète, s'adressant au combattant qu'il est sous le pseudonyme de capitaine Alexandre, et l'interpellant.

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  2. Na zale ket gant sodell an disoc'hoù.
    Brezhoneg/breton
    Jean-Pierre

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